A 16 kms d’Aix-en-Provence, au pied de la montagne Sainte-Victoire, Fuveau est un charmant village perché, typiquement provençal avec ses ruelles escarpées, sa superbe et imposante église néo-gothique fortement inspirée par le style baroque italien et son cours Victor Leydet, cœur de vie, à l’ombre des platanes.
Avec plus de 10.000 habitants, Fuveau est un village provençal où il fait bon vivre, s’étendant sur 30 km², et s’articulant doucement autour d’un piton moyenâgeux où l’on imagine à chaque instant pouvoir croiser une mythique figure de l’histoire provençale.
Les fuvelains et les fuvelaines savent bien qu’il est vivant et agréable leur village de Provence !
La commune a su ménager les zones agricoles qui, tout en conservant des espaces de cultures traditionnelles ont évolué vers des activités équines sous toutes formes, pépinières et accueil. Collines et espaces verts restent relativement protégés, chacun peut profiter des sentiers et autres parcours sportifs.
Bien que l’origine de Fuveau remonte à la nuit des temps, son nom n’apparaît pour la première fois dans les écrits qu’à la fin du XIème siècle. Tout d’abord implantée sur la COLLINE SAINT-MICHEL où demeure une superbe chapelle de style Roman aux contreforts massifs, la population de FUVEAU colonise au Xème siècle le piton de la ROCAOUDO où est actuellement dressée l’église du village. Les vieux quartiers se sont ainsi articulés autour de l’église St Michel et de l’ancien château des Peyssonnel (aujourd’hui Cercle St Michel), demeure des principaux seigneurs de Fuveau.
De l’ancienne église reste un mur curieux dans le fond de l’église actuelle avec un vitrail qui obstrue l’ancien ajour au travers duquel les seigneurs locaux assistaient de chez eux aux offices. L’édifice imposant et majestueux que vous pouvez admirer aujourd’hui date de 1854 et s’inspire fortement du style baroque italien. Sur cette même place trône la statue de Charles Joseph Verminck, qui fonda en 1824 la première école fixe du village en 1824, et dont le fils, Charles Auguste Verminck, grand armateur et bienfaiteur de la commune au XIXème siècle, sera à l’origine des grandes compagnies maritimes marseillaises et de la CFAO (Compagnie Française de l’Afrique Occidentale).
En prenant le temps de flâner dans les ruelles étroites et sinueuses du village vous serez les témoins privilégiés de son histoire médiévale. La porte de Bassac, l’un des derniers vestiges de cette époque, avec une épaisseur de 1m50 était l’entrée piétonne sur le côté sud de l’enceinte du village. Non loin de là, la Chapelle St Roch fût construite « hors les murs » en 1729 pour remercier le Saint qui aurait protégé le village lors de la grande peste de 1720.
La partie basse du village avec ses grands boulevards à l’ombre des platanes, date en grande partie du XIXème siècle. Le village vit alors à l’unisson de la production minière. C’est à cette époque que le Cours Victor Leydet et les boulevards Emile Loubet et Célestin Barthelemy sont ouverts.
Le vieux lavoir à la sortie du village a changé la vie de nos lavandières pendant plus d’un siècle. Elles ont profité des aménagements d’évacuation des eaux souterraines qui noyaient les galeries minières. Ce lavoir sera utilisé jusqu’en 1968.
En réponse à l’essor de la commune et grâce au député et sénateur Aixois Victor Leydet, une ligne de chemin de fer est inaugurée entre Fuveau et Valdonne (Commune de Peypin) évitant dès lors aux mineurs de faire quotidiennement à pied les 8 Km qui les séparaient des exploitations de charbon.
Tout comme le centre historique du village, la commune présente de nombreux sites remarquables, comme la chapelle Saint-Michel et le Pigeonnier tous deux dans le Parc Saint Michel : l’actuel pigeonnier est un ancien moulin à vent, vestige seigneurial, détruit par un ouragan en 1839. La chapelle St Michel date, elle, du XIème siècle, et fût maintes fois rebâtie, remaniée et consolidée. Elle doit sa physionomie actuelle à une restauration de 1677, et de nouveaux travaux de restauration devraient démarrer fin 2024.
La chapelle St-Jean de Mélissane, entre l’Arc et le CDl6, es attestée depuis le XVIème siècle. Restaurée en 2021, elle revit chaque 24 juin à l’occasion d’une messe en provençal.
Autre joyau de la commune, le site de Château l’Arc. Erigé au XIème siècle par les vicomtes de Marseille, il est détruit au XIVème siècle par des bandes armées, puis rebâti en 1620 sur l’emplacement actuel par la famille d’AGOULT. Haut lieu de la noblesse de Provence, il abritera plusieurs membres de la famille de France sous l’occupation. L’un de ses derniers prestigieux propriétaires est le peintre Bernard BUFFET.
Aux cours des siècles, Fuveau a vu bon nombre de célébrités venir s’inspirer ou tout simplement profiter de la quiétude et des panoramas fuvelains.
Victor d’Hupay, né à La Tour-d’Aigues en 1746 et mort à Fuveau le 25 octobre 18181, est un philosophe et écrivain français. Sa pensée fait de lui l’un des ancêtres du socialisme et du communisme.
Sachez que Eugène Long, félibre et ami de Frédéric MISTRAL, est un enfant du village. Paul Cézanne dont la renommée n’est plus à faire, est venu en personne poser son chevalet sur la commune de Fuveau, y réalisant l’une de ses œuvres “Vue de Sainte-Victoire”, actuellement visible au Musée d’Indianapolis (USA). Henri Verneuil a choisi le vieux village et sa campagne, pour y tourner des scènes de son film « Le boulanger de Vallorgue » avec Fernandel qui par la même occasion, séjourna à Fuveau. Citons également Charles Faure Vincent dit “Vincent Flo”, célèbre pour ses opérettes, qui fit de Fuveau, le théâtre de son cœur. Sont également nés à Fuveau : Barthélémy Niollon, peintre et ami de Paul Cézanne qui fait partie du groupe des « petits peintres aixois » et Marius Moustier, aventurier et explorateur, qui découvrit les sources du Niger.
Depuis le haut de la rue Rondet et sur bon nombre de points culminants de la commune, vous bénéficierez, de l’un des plus beaux panoramas du Pays d’Aix en Provence, sur la Montagne Sainte Victoire et le plateau du Cengle.
S’étendant sur 18km de long, cette face Sud superbe et imposante culmine à 1011m d’altitude au Pic des mouches. Depuis le village, vous pourrez l’admirez dans son intégralité et apercevoir aussi bien le Pic des Mouches que la monumentale croix de 19m surplombant le prieuré à une altitude de 942 m. Côté Sud, depuis la porte de Bassac, la vue quant à elle, s’ouvre sur la Chaînes de l’Etoile, de la Sainte-Baume et jusqu’au mont Olympe.
Prenez aussi le temps de découvrir le Musée Provençal des Transports à la Barque, qui regroupe locomotives, autobus et autres tramways du siècle dernier.
En fonction de vos envies, vous pourrez également faire une partie de golf face à Ste-Victoire ou monter à cheval dans un des centres équestres de la commune.
Pour plus d’information sur l’histoire de Fuveau : Mémoire de Fuveau – Petites et grandes Histoires de Fuveau